Le photographe Nicolas Roger a été contaminé par la musique jazz dès son enfance. Bien que Picard d’origine, c’est à Marciac dans le sud-ouest de la France, qu’il a pris l’habitude de se rendre chaque été pour y retrouver sa famille. Au fil des années, son implication pour le festival de jazz n’a cessé de s’intensifier, au point qu’il immortalise aujourd’hui, tous les grands musiciens qui attisent sa curiosité.
Afin de célébrer sa vingtième année de participation à « Jazz In Marciac » en 2016, Nicolas nous dévoile une série exceptionnelle de dix clichés de musiciens américains …
Lisa Simone – (chant) :
« Par la force des textes de sa mère Nina Simone et l’énergie contagieuse qui la mène, Lisa continue le combat des Simone. Un héritage assumé et transcendé, bien loin du cliché de « la fille de ». »

(crédit: Nicolas Roger)
Ahmad Jamal – (piano) :
« Depuis près de 80 ans qu’il caresse les touches ébènes et ivoires, Ahmad Jamal n’a rien perdu de sa souplesse et de son agilité au piano. Il offre une musique dont il sera très certainement le dernier représentant. Un enracinement culturel afro-caribéen très fort, une pincée de jazz des plus classiques pour transmettre les pensées les plus profondes de son instrument. Souriant, sincère et ouvert face à ce que lui réserve l’avenir. »

(crédit: Nicolas Roger)
James Cammack – (basse) :
« Aux côtés d’Ahmad Jamal depuis plus de 30 ans, James Cammack est le bassiste le plus heureux du monde. Qui aurait parié qu’en sortant de « West Point », l’académie militaire américaine, il ferait une si belle carrière dans la musique ? »

(crédit: Nicolas Roger)
Archie Shepp – (saxophone) :
« Ténor parmi les ténors, Archie Shepp est sans nul doute le plus libre d’entre-eux. Par ses engagements politiques résolument afro-centrés et par son adaptabilité face à la musique qui l’entoure. Il est « Free », il a tout compris. »

(crédit: Nicolas Roger)
Christian Scott – (trompette) :
« La trompette biscornue de Dizzy Gillespie et les sonorités intemporelles de Miles Davis, le jeune Christian Scott fourbit les racines de son groove brillant dans le meilleur des cuivres. »

(crédit: Nicolas Roger)
Leo Bud Welsh – (guitare & chant) :
« Ne demandez pas à Leo Bud Welsh de chanter de façon haute et intelligible, laissez seulement votre cœur aller à la rencontre de son blues empreint des brumes des rives du Mississippi. Roots ! »

(crédit: Nicolas Roger)
Marcus Miller – (basse) :
« Un « Pork Pie Hat » vissé sur la tête et un jeu de slap précis de la main droite, Marcus Miller est reconnaissable entre mille. La basse est comme une récréation pour lui. Comme un enfant qui redécouvre chaque fois les possibilités de son instrument et s’en amuse. Jubilation ! »

(crédit: Nicolas Roger)
Preservation Hall Jazz Band – (big band) :
« On croyait le jazz sur le flanc à la Nouvelle Orléans après Katrina, mais ce sont davantage les musiciens plutôt que les politiques qui ont sauvé la ville du désastre. Un souffle de renouveau parcourt la Louisiane asséchée dix ans plus tard. »

(crédit: Nicolas Roger)
Stanley Clarke – (basse) :
« De Horace Silver à Jeff Beck et de Keith Richard à Stan Getz, Stanley Clarke est un acrobate sur quatre cordes. Son parcours est l’incarnation même du terme « Jazz-Rock ». Un musicien véritablement hors-normes par la taille, l’ouverture et le talent. »

(crédit: Nicolas Roger)
Wynton Marsalis – (trompette) :
« Wynton Marsalis est sans nul doute un « Parrain ». Pas un « Corleone » de la musique qui s’accapare le talent des autres pour se faire valoir, non ! Plutôt un de ceux qui transmettent, et accompagnent le novice pour l’aguerrir. Un compagnon du devoir formé au répertoire classique, l’artisan d’un jazz minutieux et accessible à tous. Un regard bienveillant qui couve derrière le pavillon de sa trompette. »

crédit : Nicolas Roger
Sources : US-FULL.com