84 millions d’Américains (+ d’1 sur 3) ont suivi le premier débat qui opposait les deux candidats à l’investiture : Hillary Clinton & Donald Trump. Jamais dans l’histoire des retransmissions à vocation politique, il n’y avait eu une audience aussi élevée depuis le débat entre Ronald Reagan et Jimmy Carter en 1980. La petite bourgade de Popcorn dans l’Indiana, se réjouit de ces scores si élevés car son entreprise « phare » profite de ces moments de division d’opinion pour générer d’immenses bénéfices.

Joli coup de pub, en vue des débats politiques
Depuis sa création en 2002, « PopCorn, Indiana » s’est immiscée dans de nombreux foyers du pays, le tout grâce à des produits issus de l’agriculture biologique. Pop Corn City (fallait l’inventer) se situe dans la banlieue sud lointaine d’Indianapolis, plus précisément à proximité de la route 69. Cette bourgade abrite depuis près de quinze ans le siège de « Popcorn, Indiana », firme spécialisée comme son nom l’indique, dans la fabrication du maïs soufflé. Avec une multitude de champs destinés à la plantation de la céréale en question, dans l’Indiana et dans le New Jersey, l’entreprise a véritablement le vent en poupe, surfant sur la vague de la nouvelle consommation soi-disant bienfaitrice.
Des fidèles par millions
En l’espace de quelques années, elle a su s’intégrer grâce à des produits plutôt « clean », garantis sans gluten, sans OGM et dont certains ne présentent aucune graisse saturée. Dans un pays qui compte un sacré paquet de personnes en surpoids, notamment à cause d’une consommation de produits trop sucrés ou trop gras, « PopCorn, Indiana » a créé sa communauté en un rien de temps et propose de temps à autre, toute une gamme de variantes, allant des plus tentantes aux plus farfelues. Chacun y trouve son compte, les créateurs ont vraiment pensé à tout.

La campagne de PopCorn Indiana pendant les Jeux Olympiques de Rio
Ce sont Warren Stuhl et Richard Demb, bien accompagnés par l’ancien basketteur des Detroit Pistons Isiah Thomas ainsi que par le fond d’investissement de la Goldman Sachs & Co, qui ont lancé le concept, dans une optique d’interpeller un maximum d’Américains, pari gagné haut la main ! En effet, le pop corn s’avère être ce compagnon idéal en vue de ces longs moments à squatter devant la télévision. Dans un pays où l’on regarde énormément la petite lucarne, la culture de la picore est une véritable tradition qui perdure de génération en génération en Amérique du nord.
On boit et par dessus tout, on s’empifre à gogo devant son écran, que ce soit en solo, en famille ou même entre amis, avec pour condition sidequanone : ne pas utiliser autre chose que ses doigts. Du coup tout y passe, entre les pizzas, les diverses déclinaisons de poulet, les hamburgers et autres cochonneries sucrées parfois appréciables. Le pop-corn (qui fait un carton au cinéma), figure toujours parmi les compléments des plus fiables. Aujourd’hui, il est même possible de trouver le pop corn de ses rêves : au Granola, au chocolat noir et cristaux de sel marin, au piment Jalapeno, selon les tendances du moment. Adepte de la sobriété s’abstenir…
The Concept
« PopCorn, Indiana » s’était illustré en 2012, lorsque l’un de ses ingénieurs Ted avait publié une vidéo de son invention : le Popinator. Cette machine ultra sophistiquée (au nom de super héros), est capable d’envoyer un pop corn directement dans la bouche d’une personne qui prononce le mot « pop ». Elle détecte l’origine du son et vise à la perfection, si on se positionne en intérieur et à une distance raisonnable. Inutile gadget certes, mais il n’a pas manqué de faire du buzz au moment où le post s’est répandu sur le net (+ de 2 millions de vues). Jamais commercialisé, il aurait pu se vendre comme des petits pains, c’est une quasi certitude.

Facile, non ?