Doyle Brunson a encore eu une veine incroyable ! Cette fois, le voleur qui souhaitait le dépouiller de sa fortune accumulée grâce à ses mirobolants gains de jeux, a été bluffé au point de d’atterrir au mauvais endroit. Comme souvent dans sa vie de bohème, le vétéran du poker est passé entre les gouttes d’un cambriolage, sauvé au tout dernier moment par l’intervention divine. Portrait de celui qui connaît l’odeur du dollar mieux que quiconque et qui sait comment en accumuler plusieurs centaines de milliers.
La chance est un paramètre qui a souvent accompagné Doyle Brunson tout au long de sa vie, lui qui à 83 ans, reste encore en activité. Joueur de poker depuis 1954 le Texan est reconnu comme l’un des tous meilleurs de l’histoire, il demeure également la cible des cambrioleurs qui en veulent à son magot. Bien malchanceux fut celui, qui cet été, a essayé de venir le dépouiller dans sa propre maison. L’audacieux a pris des risques, mais s’est tout simplement trompé de résidence, délestant au passage les voisins de Brunson de 500 modestes dollars. Un bien triste butin, récupéré par la police après une chasse à l’homme digne d’un très mauvais film.
Le poker par dépit
Identifié rapido, le malfrat pensait y trouver plus de 700.000 dollars, du genre caché sous le matelas. il a du coup, menacé de mort son informateur qui l’avait envoyé au casse-pipe. Sur Twitter, Brunson a profité de la situation pour rouler des mécaniques, s’adonnant à des répliques grotesques pour assurer ses arrières. Il faut dire qu’il représente une proie facile, lui qui se déplace avec difficultés depuis tout ce temps où il avait jadis, reçu un sac de plâtre sur le pied à l’occasion d’un job étudiant. La cicatrice est restée visible, le poker a su néanmoins lui redonner goût à cette vie nouvelle, le privant certes d’un destin de basketteur aux Lakers de Minneapolis ou de champion d’athlétisme. Doyle courait sacrément vite, il passera au final la majeure partie de sa vie, le cul posé sur une chaise à combiner les cartes…

” Je sors de ma voiture armé d’un pistolet. J’ai toute sorte d’alarmes silencieuses et de détecteurs de présence. De plus, à 83 ans, je suis encore doué arme à la main.”
Brouiller les pistes restera l’un de ses grandes spécialités. Preuve en est, l’homme est toujours indemne après une carrière à la longévité exceptionnelle (60 ans de métier). Vous vous doutez bien qu’à ses débuts dans le cercle fermé du poker, les filous de son genre qui raflaient des montagnes de jetons, devenaient clairement des hommes à abattre sitôt sortis du casino. A 30 ans, Brunson prenait déjà énormément de risques à sillonner les tripots non loin de Vegas, gros billets en poche. Accompagné de sa bande de margoulins, il fut pionnier du jeu sans limite, tant préconisé aujourd’hui. Il plumait les profanes des campagnes, il pigeonnait sans vergogne les touristes irrévérencieux de passage dans la capitale du jeu.
« Le poker est une guerre. Le peuple prétend que c’est un jeu. » Doyle Brunson.
Brunson peut s’estimer veinard d’avoir pu éviter les gros ennuis, même si quelquefois il a pissé dans son froc. Il s’en est toujours sorti indemne. En 2012, malin comme un singe, il l’avait joué sénile, simulant un malaise cardiaque tandis qu’il était pris pour cible par une arme à feu. C’est du sang froid qui coule dans les veines de ce bougre ! On ne devient pas par hasard, champion de poker sans savoir maîtriser un minimum ses émotions. Et tant pis pour ce foutu slip ! La vie n’a pas de prix, y compris pour un parieur de sa trempe.

“C’est à moi que tu causes ? “
« Plie mais ne rompt pas »
C’est en 1976 et l’année suivante, que Doyle Brunson fut intronisé au panthéon mondial du Texas Hold’em (variante du jeu la plus répandue), s’adjugeant deux titres consécutifs grâce à sa main fétiche (10-2) en table finale, soit une combinaison très faible au départ. Depuis, on le surnomme affectueusement « Texas Dolly », tout en restant sur ses gardes dès qu’on l’affronte sur le tapis vert. Roi du bluff, adepte de la relance outrancière, il fait partie aujourd’hui de ces « monstres » que les joueurs de la nouvelle génération aiment voir flancher à grands coups de « all in », de « tapis » si vous préférez. Chacun son style ! Doyle lui, n’a peur de rien !
Au fil des décennies, Brunson a su enchaîner des performances remarquables (dix fois vainqueur des World Series of Poker), au point de devenir une égérie sponsorisée. En 2011, il s’est retrouvé dans le viseur de la justice américaine, après une nébuleuse affaire de blanchiment d’argent concernant plusieurs de site de jeux en ligne. Sa bonne étoile encore, s’était manifestée puisqu’il a été relaxé et a pu reprendre ses activités en toute légalité.
Aujourd’hui, son âge avancé ne lui permet plus de se rendre aussi public qu’avant, il jette alors son dévolu sur internet, pratique une pseudo campagne de soutien envers le Républicain Donald Trump, candidat à la Maison Blanche. A force de rester enfermé à observer les cartes et à compter les jetons, le Texan n’a pas eu trop le temps de constater la dure réalité de la rue. Qu’à cela ne tienne, il est armé jusqu’aux dents si jamais quelqu’un ose se manifester avec discrétion au delà de son pas de porte. Sachez le !
(Sources US-full.com)