Cette nuit en Amérique du nord, on célébrait l’ouverture de la nouvelle saison de NHL. Le match d’ouverture entre les Toronto Maple Leafs et les Ottawa Senators n’a pas été avare en spectacle puisqu’on a pu assister à un exploit légendaire : quatre buts marqués par le néophyte nommé Auston Matthews, qui ont retourné le cerveau des commentateurs et des différents analystes qui suivaient l’opposition. Et si la nouvelle superstar de la ligue c’était lui ?
Que l’histoire est belle lorsqu’elle s’écrit de la sorte. Annoncé comme un futur crack de la glace, le tout jeune Auston Matthews (19 ans) a réalisé cette nuit une performance exceptionnelle, en marquant les quatre buts des Toronto Maple Leafs pour son premier match parmi l’élite professionnelle. Sous les yeux ébahis de ses parents, qui avaient fait le déplacement à Ottawa pour voir le minot à l’œuvre, Matthews leur a offert un récital, dont un second but exceptionnel où il a ridiculisé la défense des Senators à lui tout seul. Il y avait lui et ses coéquipiers beaucoup moins concernés, car au final Toronto a perdu 4-5 en prolongations. Dans les vestiaires, l’ambiance devait être particulière…
Ses quatre premiers buts en NHL :
Dans la tradition des Jagr, Ovechkine et Gaborik
Premier choix de la draft 2016, le rookie américain Matthews n’a pas perdu de temps pour s’illustrer dans la ligue des adultes. Tandis qu’on lui promettait l’enfer sur la patinoire d’Ottawa, il a montré en un rien de temps, que lorsqu’on est au dessus des autres, on se fiche des informations de comptoir qui polluent l’avant-match. En toute simplicité et avec des gestes de grande classe, il s’est illustré de manière exceptionnelle. En effet, personne avant lui, dans l’ère du hockey-sur-glace moderne (soit depuis 1943-44), n’avait scoré quatre fois lors du baptême de la glace.
S’ils sont aujourd’hui 23 joueurs en activité, à avoir déjà marqué autant en un seul match, certaines légendes vivantes l’ont réalisé qu’une seule fois dans leur carrière (Jaromir Jagr), ou à peine plus comme Alex Ovechkine (3 fois) et Marian Gaborik (2 fois) : « Ce qu’il vient de réaliser est tout simplement monstrueux ! Je n’ai vu que lui dans ce match et pourtant son équipe a perdu. » affirmait Martin St-Louis, jeune retraité et joueur plusieurs fois élu pour la propreté de son jeu.

Auston Matthews à l’entraînement
Samedi, tous les projecteurs sur lui
Les chaînes de télé qui vont retransmettre le Toronto-Boston de samedi ont eu le compas dans l’oeil en choisissant de diffuser ce match. L’Amérique adore les contes de fée de la sorte, et les audiences vont assurément suivre le mouvement. Face à une défense réputée solide, guidée par Zdeno Chara (cf : Team Europe), l’opposition risque cette fois d’être sacrément plus musclée pour Matthews, qui sera déjà surveillé comme du lait sur le feu par ces Bruins prévenus. Reste à savoir comment le natif de Scottsdale en Arizona, va gérer cette pression toute nouvelle ? En université ou en équipe nationale des juniors, il avait déjà bénéficié de traitements de « faveur » visant à le mettre hors d’état de nuire, sans succès. Sa manière de patiner est en tout cas, très spectaculaire. Pour un centre de son gabarit (1m98, 98 kilos), il est rapide comme l’éclair et évite les obstacles avec une facilité déconcertante.
Vif, précis, réaliste, que demande le peuple ? Toronto s’est trouvé une perle rare dont il faudra prendre grand soin à l’avenir. On le sait tous, le hockey c’est très violent, et il ne faudrait pas que le gaucher Auston Matthews se fasse dégommer par les méchants de la ligue (les Goons), au point d’être sur la touche prématurément pour blessure. Cette nuit, même si le sommeil me guettait, je débordais d’envie d’aller au bout de ce match d’ouverture de la saison 2016-2017. Du coup, j’ai eu l’opportunité d’assister en direct à cet exploit rarissime, ce qui me laisse circonspect quant à mes prochaines sessions de sommeil, qui risquent d’être courtes si cela continue ainsi.
(Sources : www.nhl.com / www.us-full.com)