Ça y est, le rythme infernal de la NBA a pris ses droits. Toutes les franchises n’échappent par à la règle, elles sont obligées de partir en road trip pour défendre leurs couleurs. Déjà 4 semaines de compétition, les habitués des playoffs sont quasi tous dans le bon wagon. Derrière, c’est l’incertitude qui plane, avec des surprises et des déceptions. Cela fait partie du « game », comme toujours.

Jimmy Butler, la star des Chicago Bulls
Players of the week :
Conférence Est : Jimmy Butler (Chicago Bulls)
Depuis le départ de Derrick Rose à New York, c’est lui le véritable patron des Bulls. Même la recrue Dwayne Wade, s’est félicitée de venir jouer avec cet ailier au potentiel énorme. En plein road trip, Chicago a séduit et a remporté 3 matchs à l’extérieur (à Utah, à Portland et aux Lakers), sous l’impulsion d’un Jimmy Butler omniprésent dans tous les secteurs du jeu (25,1 points, 6,6 rebonds, 4,1 passes décisives, 1,7 interceptions). Sa bonne forme du moment a eu le don de réveiller ses coéquipiers, tout en lui permettant de rayonner sur les parquets. Grâce à cela, c’est tout Chicago qui respire, se remettant à rêver de playoffs.
Conférence Ouest : Anthony Davis (New Orleans Pelicans)
A force d’enchaîner des performances extraordinaires tous les deux jours, le mono-sourcil le plus réputé de la Ligue a enfin obtenu gain de cause cette semaine. Toute l’équipe s’est mise au diapason et Anthony Davis (photo de Une), lui, a poursuivi son rythme de clutch player, au point de ravir le leadership à DeMar De Rozan en terme de scoring (31,7 points de moyenne). La week 4 a souri aux Pelicans, qui ont obtenu 3 victoires à domicile, face à des candidats aux playoffs (Boston, Portland & Charlotte). Hormis un accroc à Orlando, Davis et les siens ont bien relevé la tête, mais restent encore dans les profondeurs du classement.
Ils auraient pu être « joueur de la semaine » mais ils devront attendre :
CJ Mc Collum (Portland Trail Blazers) : Fidèle adjoint de Damian Lillard à Portland, CJ confirme son statut de MIP (Joueur ayant le plus progressé en 2016). Moins agressif que son coéquipier en ce qui concerne l’attaque du cercle, il n’en demeure pas moins un arrière raffiné, alternant le shoot de loin, comme à mi-distance. Il est le baromètre des Blazers, qui sait s’effacer pour laisser la vedette à son ami, mais qui est capable de prendre ses responsabilités lorsqu’il le faut. Dommage que Portland affiche autant de fébrilité défensive, ce sera difficile de faire mieux que l’an passé.
Nicolas Batum (Charlotte Hornets) : C’est ça qu’on veut voir mec ! Quelle grosse semaine du Batum, avec ses stats de ouf sur les trois derniers matchs (30,3 pts par match, presque 55 % de réussite à 2 et à 3 points). Même son coéquipier Kemba Walker, pourtant très bon lui aussi, ne parvient pas à suivre le rythme du Français. Charlotte a certes perdu deux matchs d’affilée, dont le dernier à la maison face à Memphis, elle a retrouvé son ailier à prix d’or.

Nicolas Batum est dans la vibe
Mais aussi : Chris Paul (LA Clippers), Russell Westbrook (Oklahoma Thunders), Giannis Antetokoumpo (Milwaukee Bucks), James Harden (Houston Rockets), Hassan Whiteside (Miami Heat) Isaiah Thomas Jr (Boston Celtics) Jeff Teague (Indiana Pacers)
Collectivement, c’est du sérieux :
Golden State Warriors (12v -2d) :
Huit victoires de rang, les Warriors sont repartis comme en 40. Ils sont tout simplement époustouflants de maîtrise, solidement équipés pour s’affirmer tels de vrais candidats au titre final. Toutes les stars sont disponibles (Curry, Durant, Thompson et Green) et efficaces. Toujours aussi insolents avec leurs shoots venus de nulle part, ils sont encore sur les bases d’un record. Même si le coach Steve Kerr s’emporte contre les arbitres, il peut envisager l’avenir sereinement. Les siens tournent à 118 points de moyenne …
Memphis Grizzlies (9v – 5d)
Attention aux ours mal léchés de Memphis, qui saisissent la moindre opportunité. Les Hornets pourront en témoigner, tout comme les Timberwolves et les Mavericks qui ont tous pris une branlée cette semaine. La formation des Grizzlies est pleine de défauts, toutefois elle reste un exemple en terme de fondamentaux. Chaque joueur, quel que soit son âge, participe à l’élaboration du projet, et ça fonctionne plutôt bien. Les anciens (Gasol, Randolph, Carter) ont réveillé la fougue d’un Mike Conley (plus gros contrat cet été), qui devrait logiquement s’imposer comme la star dans un avenir proche. A suivre…
Défensivement, c’est inquiétant :
Brooklyn Nets (4v – 9d) :
Ils nous ont fait croire en deuxième semaine, puis ils sont retombés dans leurs travers habituels. Soyons indulgents, les Nets n’ont pas une seule star, hormis Jeremy Lin qui est blessé à la cuisse, et Brook Lopez qui ne peut pas jouer les pompiers de service à chaque fois. A domicile, le bilan est honorable (3 v – 3 d), mais sitôt qu’ils évoluent loin des bases, c’est défaite assurée, avis aux parieurs. Trop de blessés, trop d’errances, ça craint grave à Brooklyn.
Utah Jazz (7v – 8d):
Joueur de la deuxième semaine dans la Conférence Ouest, George Hill a manqué les 8 derniers matchs des Jazz et les résultats s’en ressentent. Défaits 4 fois d’affilée, les Mormons affichent un bilan négatif de 7 victoires et 8 revers tandis qu’ils avaient bien commencé la saison. Le retour de Gordon Hayward leur fait du bien, mais il perturbe le rendement du collectif. Ce serait bête de gâcher avec toutes ses forces en présence. Seulement 91,8 points par match.
Dallas Mavericks (2v – 11d)
Allô les urgences ? On aurait besoin que vous vidiez l’infirmerie des Mavericks plus remplie que jamais. Aucun membre du potentiel 5 majeur n’est actuellement disponible, c’est dire si cela devient plus qu’inquiétant. Pendant l’intersaison, on estimait que la franchise avait recruté intelligemment, on avait oublié le paramètre blessure, qui au fil des jours engluent les pauvres texans au rang de plots qu’on tape sans problème. Le retour de Dirk Nowitski ne changera rien malheureusement.
L’interrogation de la semaine : Stephen Curry peut-il s’inquiéter pour le titre de MVP ?
La réponse est oui, car même si les Warriors déroulent, l’arrivée de Kevin Durant affaiblit ses statistiques. En ce début de saison, il n’a rien obtenu à titre personnel, et regarde sur sa télé les retentissants exploits de Westbrook, Harden, Davis, DeRozan, Leonard et consorts de l’autre conférence. Psychologiquement, cela ne doit pas être facile tous les jours, de ne plus être l’immense star de la Ligue. A son image, Lebron James paraît également plus effacé. Cela ne veut pas dire qu’ils n’en sont pas moins redoutables. Mince consolation pour Curry, il reste le roi du mâchage de dentier.
En bref :
Justice
Les Toronto Raptors et les Denver Nuggets ont déposé plainte pour cause de refus de paniers décisifs face aux Kings de Sacramento. En général, la NBA s’en moque, mais sait-on jamais …
Scoring
Après Andrew Wiggins la semaine passée, c’est au tour de l’arrière des Washington Wizards : Bradley Beal (42) et du pivot des Heat de Miami : Hassan Whiteside (32) de battre leur record de points en carrière.
Miracle
On vous parlait des progrès de nos chouchous des Philadelphia Sixers. Figurez-vous qu’ils viennent d’enchaîner deux victoires d’un coup. Certains joueurs de l’an dernier n’avait même jamais connu ce sentiment. Champagne !
Légende active
69,3 %, tel le pourcentage actuellement détenu par Gregg Popovich, le coach des San Antonio Spurs. 7E entraîneur au rang de l’histoire NBA, il vient d’enregistrer sa 1100e victoire en carrière, à 55 unités de son prédécesseur Phil Jackson. Le tout en 21 saisons chez les Spurs.
L’info inutile du money time
Isaiah Thomas Jr et Russell Westbrook dominent actuellement le classement des joueurs les plus prolifiques lors du quatrième quart-temps.
Les 5 actions de la semaine, à montrer dans les écoles
(Sources www.us-full.com / www.nba.com)