Après une trêve bénéfique, us-full est retourné au charbon sur l’actualité de la NBA. Peu surpris par l’extrême sérénité des Golden State Warriors, il l’était davantage concernant la méforme passagère des Cleveland Cavaliers. Finalement, cette semaine est restée sans surprise, offrant tout de même son lot de péripéties. Le rendement prolifique de Matthew Dellavedova, la seconde jeunesse de Lou Williams, l’avènement d’Ish Smith, on aurait pu se focaliser là-dessus, mais y avait vraiment mieux à faire…

“Faut que tu lises ce qui est marqué. T’as compris ?”
Players of the week :
Conférence Est : Giannis Antetokounmpo (Milwaukee Bucks)
Et si les Bucks étaient la bonne surprise de ce début de saison dans la conférence Est ? Lorsque l’on voit qui est sur le banc : à savoir l’illustre Jason Kidd, ancien meneur de génie, inutile de faire comme si de rien n’était. Pendant que toute l’Europe dort, le leader Giannis Antetokounmpo (Photo Une) affole chaque nuit les lignes de statistiques. Déconcertant de facilité, il utilise son gabarit longiligne d’albatros à merveille. Milwaukee retrouve du plaisir à jouer en sa présence, il permet également aux Jabari Parker, Greg Monroe, Matthew Dellavedova & co d’accumuler de précieuses victoires, dont la dernière contre Portland. Les Bucks trustent aujourd’hui la 5e place à l’Est, une vraie bouffée d’air pur.
Conférence Ouest : Russell Westbrook (Oklahoma City Thunders)
Il enchaîne les « triple-double » avec une telle facilité, qu’on se demande s’il ne faudrait pas lui couper un bras à celui-là ? Actuellement, sa série en cours de 6 fait trembler Michael Jordan lui-même (il en avait réalisé 7 d’affilée). Quoiqu’il advienne du match de cette nuit, un vrai choc entre OKC et des Rockets en grande forme, « Russ » Westbrook devient tout simplement un extra-terrestre des parquets. Ses coéquipiers commencent à réaliser que même sans Kevin Durant, OKC peut gagner des matchs. La formule reste simple : en première mi-temps, Westbrook joue pour les autres (capte des rebonds et réalise des passes décisives) ; en seconde période, il assure le scoring et prend le leadership à son compte. Résultat : six victoires consécutives. Merci qui ?

“Je ne compte même plus, tellement j’assure !”
Collectivement, c’est du sérieux :
Orlando Magic (10v -12d)
Lâchement laissé sur le pas de la porte par Larry Bird, responsable des Pacers d’Indiana, le coach Frank Vogel (à ne pas confondre avec le photographe : Franck) semble prendre ses marques à Orlando. Le Magic possède un collectif jeune (Payton, Fournier, Gordon), des tours de contrôle (Ibaka, Biyombo, Vucevic) et un banc équilibré permettant à Vogel de mettre en place ses systèmes où la rotation tient un rôle prépondérant. Comme il ne cède pas aux caprices des uns et des autres, ses joueurs profitent de chaque minute pour tenter de le convaincre. Bien évidemment, ils perdront beaucoup de matchs encore, mais en se comportant ainsi à la longue, ça peut passer en playoffs. Qui sait ?
Houston Rockets (14v – 7d)
Comme ils ne bénéficient pas d’une réputation de défenseurs rugueux, les Rockets ont tout misé sur l’attaque cette saison, grand bien leur a pris. Si on les laisse jouer, les partenaires de James Harden se chargent d’enfiler les paniers à outrance. Difficile chaque soir, de deviner qui sera le plus adroit, y compris pour les grosses équipes, parfois piégées face aux Texans. Facile, ils gagnent deux fois sur trois. A ce rythme, il a de quoi espérer une place dans le top 3 à l’ouest, derrière les intouchables Warriors & Spurs.
Défensivement, c’est inquiétant :
Chicago Bulls (12v-10d)
Lorsque Rajon Rondo fait des siennes en insultant un membre du staff, lorsque Dwayne Wade galère à enchaîner les nombreux matchs, les Bulls retombent facilement dans leurs vieux travers d’équipe fébrile. L’omnipotent Jimmy Butler se démène bien, mais il ne peut pas résoudre à lui seul, les deux carences flagrantes : une défense fantômatique et l’absence d’un shooteur fiable à trois points. Dommage, car ce collectif possède pas mal d’arguments en terme de qualité. Le réel problème ne viendrait-il pas du coach Fred Hoiberg ?
Sacramento Kings (8v – 13d)
Tous les matins lorsque je me lève, je regarde avec attention les performances des Kings de Sacramento. Non pas par amour prononcé pour la franchise, juste par curiosité. En effet, je me demande régulièrement ce que fait DeMarcus Cousins « Boogie », car ce joueur est phénoménal. Dans ce bourbier sans la moindre ambition, le mec survole et permet de temps en temps aux siens de gagner un match. C’est souvent contre plus faible donc cela n’a aucun intérêt. A quand un véritable exploit des Kings ? Ils ont beau se cacher derrière le niveau de la conférence ouest, toujours au dessus de leurs moyens, ils n’en demeurent pas moins décevants.
L’interrogation de la semaine : Que vaudront les Spurs lorsqu’ils se mettront à bien jouer ?
Difficile de répondre à cette question, car actuellement tout roule à San Antonio (18v-5d), dont une impressionnante série de 13 victoires à l’extérieur (série interrompue par les Bulls). Toutefois, les experts sont unanimes, ces Spurs ne séduisent personne. Si Kawhi Léonard reste un des meilleurs potentiels de la NBA toute entière, on peine à prendre du plaisir en les voyant évoluer. Leur défense perd en efficacité et leur jeu offensif à vocation collective a du mal à se mettre en place. Faisons confiance au mentor Gregg Popovich qui finira bien par trouver un peu de cohérence. Tant que ça gagne, il n’y a vraiment pas péril en la demeure.
En bref :
Jackson is back
Absent depuis le début de la saison en raison d’une blessure (tendinite au genou), le leader des Pistons : Reggie Jackson a effectué son retour parmi la troupe de Steve Van Gundy. Premier match dimanche dernier contre Orlando et déjà première défaite. Une victoire contre Chicago le lendemain, l’a bien consolé.
Incendie bis à Oakland
Klay Thompson a réalisé un exploit de taille lors de la réception des Pacers lundi soir. Il a inscrit la bagatelle de 60 points en 29 minutes sur le parquet. Il n’a eu le ballon en sa possession qu’un minute trente chrono, ce qui n’a pas freiné ses ardeurs de shooteur exceptionnel. Le ballon lui brûlait les mains.
Scoring
John Wall (Washington Wizards) a battu son record de points en carrière, lors de la réception d’Orlando. 52 points qui ont été insuffisants malheureusement, car les visiteurs ont eu le dernier mot. Courage John, nous compatissons avec toi.
100 %
Toujours utile dès qu’il se voit offrir quelques minutes sur les parquets, Boris Diaw a joué les gâchettes face aux Lakers lundi soir : 12 points dont 2 sur 2 derrière la ligne des trois points. Un 5 sur 5 décisif auquel le Bordelais a ajouté 2 rebonds et 4 passes décisives.
60 ans
Mercredi, la légende Larry Bird fêtait ses 60 ans. Ancienne gloire des Bostons Celtics (3 titres) et membre de la fameuse première « Dream Team » de 1992, Bird reste un référence pour de nombreux basketteurs en activité. Un mec capable de jouer tout un match de la main gauche, histoire de se tester lorsque l’adversité n’était pas au rendez-vous.
En cadeau, ses highlights en vidéo :
Les 5 actions de la semaine, à montrer dans les écoles :
(Sources www.us-full.com / www.nba.com)