L’actuelle constitution faisant de ce mandat présidentiel son dernier, depuis plusieurs mois les spéculations vont bon train sur le futur du premier homme à avoir amené un peu de couleur à la Maison Blanche. Frayons-nous un chemin entre fantasmes et infos…
Alors que la transition avec le fantasque orange Donald Trump aura lieu le 20 janvier, Barack Obama s’évertue à aller au bout du bout de son second (et dernier) mandat de 4 ans à la tête des États-Unis d’Amérique (voir encadré ci-dessous). Pour la suite de sa carrière, l’usine à fantasmes est en marche.
Coquillages et crustacés
A Rolling Stones (mais surtout à court terme), Barack a affirmé vouloir “dormir pendant deux semaines” avant de prendre des vacances “bien méritées” avec son épouse Michelle. Pour le reste, s’il présente le changement climatique et la lutte contre les inégalités comme ses sujets de prédilection, les contours de ses engagements futurs restent flous. Beaucoup fouinent dans sa vie antérieure pour deviner la route que prendra le président le plus swaggé des temps modernes. Et on suppose que sa “retraite” sera dans la même veine. On ne change pas. Voyez plutôt :

“Ces aquarelles de chiens sont la preuve irréfutable que Saddam Hussein possédait bien des armes de destruction massives.”
Du sûr
Côté émoluments publics, comme tout président américain retraité, il touchera une confortable pension de 200 000 dollars annuels selon Les Echos (contre 400 000 dollars pendant son mandat) et de divers services, notamment un secrétariat. Barack n’est pas du genre à pantoufler. Il a d’ores et déjà annoncé vouloir continuer et approfondir son investissement dans l’organisation “My brother’s Keeper Alliance” qu’il a fondé en 2015. Une organisation visant, via des financements privés, à offrir des opportunités aux jeunes issus de minorités, afin que “l’égalité des chances ne soit pas une formule creuse” selon les mots du président. Enfin il compte, pour laisser la fistonne finir sa scolarité, rester deux années supplémentaires à Washington. Une première pour un président américain.
La chaire, la robe et le ballon orange
Nombre d’observateurs l’envoient à Harvard, Columbia ou Chicago pour enseigner de nouveau le droit constitutionnel. Chicago – où Obama a été tout à tour travailleur social, professeur de droit, avocat puis sénateur – a d’ailleurs été choisi pour accueillir la future bibliothèque présidentielle (une tradition). La ville de l’Illinois, grand théâtre des inégalités raciales aux États-Unis, abritera donc cet édifice (pour lequel Barack espère lever 1 milliard de dollars) rendant publics certains documents papiers, enregistrements et autres objets historiques de ses mandatures.
D’autres prospectivistes de l’inutile l’imaginent à Hawaï, où il est né et a passé une partie de sa jeunesse. L’acquisition récente par un de ses amis d’une immense propriété n’y est pas pour rien. Peut-être une immense propriété secondaire, allez savoir. Certains rêveraient qu’il s’investisse dans la NBA, se basant sur son amour déclaré pour le ballon orange. Hillary, elle, le voyait juge à la cour suprême. Bon, elle se voyait aussi présidente des États-Unis. Du coup Barack a décliné, trouvant ce travail “trop monastique” pour lui. Plus bête de scène que rat de bibliothèque. Voyez plutôt :
Du pécule avec une plume
Mais s’il y a bien un placement qui semble plus pérenne, c’est l’autobiographie. Bill Clinton avait perçu un record de 15 millions de dollars en avances pour son “My life” paru en 2004. Le New-York Times conjecture un montant compris entre 20 et 45 millions de dollars pour que les époux Obama déroulent leur existence sur papier. Et ce ne serait en outre pas la première fois que Barack prendrait la plume.

Barack Obama, président du “turfu”
Enfin autre voie ouverte par ce vieux Bill, timidement imité par Nicolas Sarkozy dans son entre-deux roustes : les discours. Bill Clinton aurait engrangé plus de 25 millions de dollars en palabres rémunérées, émargeant à plus de 250 000 dollars la soirée. Et Michelle Obama, à la popularité record pour une première dame, pourrait lui emboîter le pas, elle qui a quitté son métier d’avocate au moment de l’investiture de son président de mari.
Qu’on se le dise, Barack et Michelle ne risquent pas de s’ennuyer tout de suite. D’ailleurs, peu importe le bilan que l’on tire de leur double-mandature, il faut reconnaître que ça ne leur ressemblerait pas des masses.
BONUS CULTURE
Joyeux Noël Donald
Barack Obama s’applique depuis plusieurs jours à disséminer derrière lui de petites croquettes à l’attention de son successeur.
Ainsi, malgré les traditions, il n’a pas mis son veto à une résolution onusienne demandant à Israël l’arrêt de la colonisation dans les territoires palestiniens. Il a le même jour initié le démantèlement d’un système de surveillance et de fichage visant spécifiquement les arabes et les musulmans, qui avait été mis en place par George W après le 11 septembre. Il est en passe d’interdire le forage dans l’Arctique et les fonds marins de l’Atlantique. Enfin, il a signé un règlement empêchant les États de couper leurs financements destinés aux centres du Planning familial américain, et donc renforcé le droit à l’avortement. Bref, le 22e amendement de la Constitution actuelle des États-Unis interdit d’être élu à la présidence plus de deux fois, on se demande s’il n’y a pas de l’idée derrière tout cela.
(www.us-full.com)
A lire aussi : Obama : par ici la monnaie !