Arrivée sur les bords du Rhône fin décembre, l’internationale américaine arbore les habits d’ambassadrice du Soccer Outre-Atlantique. Plusieurs fois titrées avec la Team USA et joueuse de talent, Alex Morgan est surtout une superstar ultra médiatisée. Recrutée par l’Olympique Lyonnais pour six mois au minimum, elle peut faire basculer les championnes d’Europe en titre dans une autre dimension.

Un numéro qui lui porte bonheur
Le phénomène Alex Morgan se mesure dès lors qu’on cherche une compilation de ses buts sur Youtube. Avant deux ou trois actions, il n’est pas rare de tomber sur des photos d’elle en bikini. Quand la performance s’allie au sexy.
En ce 20 décembre 2016, l’Olympique Lyonnais et son omnipotent président Jean-Michel Aulas réalisent un coup de maître dans le paysage émergent du football féminin français. Le club rhodanien, triple vainqueur de la Ligue des champions, recrute cette attaquante américaine en provenance de la franchise des Orlando Pride. Une aspiration certaine au changement de cap.
Auréolée de deux titres mondiaux
Il faut dire que les Gones accueillent une véritable égérie du soccer aux États-Unis. Le soccer ? Nom donné au football Outre-Atlantique. L’AOP « Football » étant dévolue au Sport US par excellence, dans une contrée où le Super Bowl fait déjà la loi. La jolie californienne de 27 ans décide de s’exiler pour la première fois et de poser ses bagages en France, afin de s’aguerrir sur le Vieux Continent. Aux États-Unis, Alex Morgan jouit du statut de star, ne serait-ce qu’en vertu de ses performances sportives.
Figure de proue de la sélection US, la native de Diamond Bar totalise la bagatelle de 120 sélections pour 73 buts sous les couleurs de la bannière étoilée.
Une équipe nationale considérée à juste titre comme la meilleure de la planète. Dans sa jeune carrière, l’attaquante affiche une Coupe du Monde et un titre de championne olympique au palmarès. Un CV impressionnant, forcément couplé à des gestes techniques de classe.
C’est donc dans les Côtes d’Armor que la joueuse effectua son baptême du feu avec la tunique de l’Olympique Lyonnais, le 14 janvier 2017 contre Guingamp. Loin de la Floride où elle exprimait il y a peu son talent, c’est sous le crachin breton que la superstar joua sa première rencontre. Elle y réalisa une passe décisive et se procura des occasions sans toutefois trouver le chemin des buts. Gageons que ce n’est qu’une question de temps, l’internationale américaine étant encore en manque de rythme. Pour Lyon, l’essentiel est ailleurs.

Sur le tarmac avec ses nouvelles coéquipières
David Beckham au féminin ?
En plus des qualités sportives intrinsèques d’Alex Morgan, l’équipe de la capitale des Gaules intègre dans son effectif un phénomène médiatique. La championne du monde a su parfaitement prendre le virage du foot business et soigne aussi son image, en dehors des prés. Dans son pays, on l’associe systématiquement à son numéro 13 et à son serre-tête rose. La californienne est une égérie pour un bon nombre de marques américaines tels Coca-Cola ou Nike. Avec ces contrats de sponsoring, ses revenus annuels atteignent presque les trois millions de dollars. A titre comparatif, les meilleures joueuses du championnat de France, dont certaines de ses nouvelles coéquipières, émargent à 10 000 euros mensuels…la nouvelle recrue percevra, quant à elle, un salaire mensuel de 25 000 euros.
L’ancienne joueuse d’Orlando a fait l’objet de plusieurs Unes de magazines aux Etats-Unis. Elle a même eu les honneurs de figurer sur la jaquette de la version américaine du jeu vidéo FIFA 2016. Une prouesse au regard de l’intérêt encore mesuré des américains pour le ballon rond. Morgan y est associée à la superstar du football, l’Argentin Lionel Messi. « C’est le David Beckham au féminin » s’était exprimé le président de l’Olympique Lyonnais lors de la signature de l’icône. Il faut dire qu’à l’instar du joueur anglais, Alex Morgan joue à la fois de sa belle gueule et de ses qualités balle au pied pour se faire connaître du plus grand nombre.

En jaquette de FIFA 2016
L’aura de la néo-lyonnaise est surtout visible sur les réseaux sociaux où la championne compte près de 2,8 millions de Followers sur Twitter, 3 millions de fans Facebook ou encore 4,5 millions d’abonnés Instagram. Des chiffres vertigineux bien supérieurs aux plus grands joueurs de l’Olympique Lyonnais…masculin.
Un deal gagnant-gagnant
Qu’on ne se méprenne pas, le transfert d’Alex Morgan constitue également un tour de force pour Lyon. Au regard de sa visibilité et de son impact, ce recrutement peut ouvrir les portes du marché américain au club présidé par Jean-Michel Aulas. La joueuse se trouve au cœur d’une stratégie d’expansion d’un club français qui n’a pas fini de grandir.
L’objectif étant de vendre des maillots en dehors de l’Hexagone et qui plus est dans un pays où la pratique du football féminin est fortement répandue.
L’Olympique Lyonnais a d’ailleurs lancé, fin janvier 2017, une web série nommée « Rendez-vous with Alex Morgan », visant à ce que l’idole maintienne un lien étroit avec ses fans de l’autre côté de l’Atlantique.
La section féminine de l’OL est ce qui se fait actuellement de mieux en Europe. Multiples championnes de France (10 titres) et triples vainqueurs de la Ligue des champions, les Rhodaniennes marchent sur la France et l’Europe. Depuis 2007, elles trustent titres sur titres et contribuent activement au développement, tout comme à la médiatisation de la discipline. L’arrivée d’un élément du calibre d’Alex Morgan vise à passer à l’étape suivante : la renommée mondiale.
Pour la star américaine le choix de Lyon est aussi loin d’être anodin. Celle qui a déjà tout gagné au pays a opté pour un challenge européen. L’objectif ? Remporter la Ligue des champions, bien sûr. Avec un éventuel sacre dans cette compétition, la joueuse américaine s’imposerait comme la meilleure du globe. Dans pareille hypothèse, le monde entier sera alors encore plus morgane d’Alex.
(Sources : www.us-full.com)