C’est reparti ou presque pour une nouvelle saison NBA. Pas moins de 12 français sont attendus sur les parquets en ce début de saison, chacun avec les mêmes ambitions de bien figurer. Tour d’horizon de nos tricolores, qu’ils soient expérimentés, ou jeunes puceaux dans la grande ligue. Lâchez les coqs, on fera les comptes à la fin …
Des cadres à l’arrêt
Tony Parker et Nicolas Batum connaîtront une saison en tout point comparable. Pour eux les premiers jours de compétition s’effectueront à l’infirmerie. Si pour Parker, le retour à la compétition pourrait intervenir plus tôt que prévu initialement (il s’est rompu un tendon en playoffs), la tuile est tombée sur Batum en match de pré-saison. Une rupture du ligament collatéral ulnaire (coude) après seulement une trentaine de secondes sur le parquet et le voilà à l’arrêt pour au moins 8 semaines.
Pas de retour avant la fin novembre pour les deux leaders du basket français. Il faudra ensuite retrouver l’efficacité au plus vite pour des joueurs devenus 3eme voire 4eme option offensive de leur équipe, mais porteur du jeu collectif, chacun étant apprécié par son coach respectif. Pour Batum et ses Charlotte Hornets, la qualification en playoffs sera compliquée, passera forcément grâce à un Français au plus haut niveau. Pour les Spurs, la post-season reste un objectif raisonnable mais pour y briller il leur faudra retrouver tout leur éclat d’il n’y a pas si longtemps encore, lorsque les Texans régnaient sur la conférence ouest.
Gobert, potentiel All-Star

Franchise Player ?
Credit: Russ Isabella-USA TODAY Sports
La blessure de Batum entraîne une certitude : à moins d’une énorme surprise un seul tricolore peut envisager sa place dans le match des étoiles en février prochain, Rudy Gobert. Devenu le franchise-player des Utah Jazz avec le départ de Gordon Hayward aux Bostons Celtics cet été, le pivot tricolore devra démontrer sa capacité à être efficace des deux côtés du terrain. Défensivement il n’a plus rien à prouver, par contre sa capacité à scorer 20 points ou plus par match sera mise à l’épreuve lors de chaque rencontre. Sans cela il deviendra difficile pour son équipe d’imaginer aller en PO dans une conférence ouest toujours très dense. En cas de qualification, Gobert visera logiquement le titre de meilleur défenseur de la saison mais aussi, un peu plus tôt dans l’année, une place au all-star game, surtout que le nouveau système de vote des heureux élus l’avantage.
Pour Fournier, il est l’heure de franchir un pallier

Fournier n’est plus très loin de la vérité
Credit: Steve Mitchell-USA TODAY Sports
Evan Fournier est un joueur à part dans la colonie française en NBA. Il fait partie de ces 4 tricolores titulaires (Gobert, Parker, Batum et lui) mais pour lui et son équipe, le Magic d’Orlando, la qualification pour les playoffs semble toujours autant utopique. Leader offensif de son équipe avec Aaron Gordon, l’arrière aux 17 points de moyenne l’an dernier se doit de devenir encore plus influent dans le jeu. S’il a montré sa capacité à prendre feu sur certains matchs la saison dernière, en enchaînant des rencontres autour des 30 points, pour franchir un palier et devenir un joueur qui compte, Fournier va devoir monter sa moyenne et régulariser ses performances. L’année où jamais pour le faire ? Peut-être pas, mais en sortie d’un bel Euro cet été, cela semble être la bonne année pour le Magic.
En recherche de temps de jeu

Chez les Spurs, Lauvergne sera à bonne école.
Les effectifs en NBA sont importants et trouver du temps de jeu pour les joueurs de banc peut s’avérer une mission compliquée surtout si les blessures s’en mêlent. Pour Joffrey Lauvergne (photo) et Alexis Ajinca la saison 2016-2017 fut compliquée. 30 matchs pour le premier, 20 pour le second soit quelques miettes. Pourtant lorsque la chance leur a été donnée de montrer leurs capacités, ils ont su briller par intermittence. Cette incompréhension a poussé Lauvergne a quitté Oklahoma pour rejoindre les Spurs de San Antonio. Sa place dans la rotation est envisageable de par le style de jeu des Texans et par le manque de profondeur de banc dans la raquette de cette franchise. Pour Ajinca, il y a une place à prendre à la Nouvelle-Orléans derrière l’inébranlable duo DeMarcus Cousins – Anthony Davis.
En arrivant à Washington la saison dernière Ian Mahinmi, le Français croyait s’installer durablement. Le solide pivot devait être le premier dans la rotation à l’intérieur mais une blessure lui a pourri la saison. Seulement 31 matchs joués, peu de temps de jeu et de points. Il devra rebondir cette saison. Les Wizards ont peu bougé, il a le potentiel pour redevenir indispensable.
Timothé Luwawu-Cabarrot devra confirmer les promesses entrevues la saison dernière dans son année de rookie avec les Sixers de Philadelphie. 69 rencontres dès la première année pour une vingtaine de titularisations en fin d’exercice lui ont permis d’enchaîner des performances autour des 15 points. Pour le sophomore si le 5 de Philly semble loin, une place haute dans la rotation est largement dans ses cordes.
A l’opposé il y a Joakim Noah. Après avoir brillé et être allé au All-star game en 2013 et 2014, il a vaincu une saison de galère il y a deux années. Parti chez les Knicks de New-York dans sa ville natale pour se relancer il est passé en 4 mois de titulaire à remplaçant, puis a pris place en fond banc. Après 46 matchs il stoppé sa saison pour se soigner correctement. Cette saison semble être sa dernière chance pour relancer sa carrière sérieusement. Il aurait impressionné son coach Jeff Hornacek lors de la pré-saison paraît-il…
Les rookies à l’épreuve

Le jeune frenchie a déjà sa cour du côté de Big Apple
Cette saison trois Français vont découvrir les parquets américains. Frank Ntikilina (photo) est le tricolore drafté au plus haut rang de l’histoire du basket tricolore. Choisi cet été en 8ème position pour New York, l’ancien joueur de Strasbourg pourrait avoir un temps de jeu élevé mais les Knicks vont vouloir prendre leur temps pour faire éclore la pépite qu’est censée représenter leur nouveau meneur. Mais si celui qui est comparé à Kylian Mbappé pour le basket français, s’inspire du footballeur parisien, il pourrait, dès cette saison, rêver de s’imposer dans le 5 new-yorkais en fin d’année.
Dans la ville voisine de Boston, Guerschon Yabusele connaîtra la joie de courir sur les parquets NBA cette saison. Drafté en 2016 par les Celtics il a été envoyé briller en Chine et à Shanghai pour se développer (20 points et 9 rebonds de moyenne). Adoubé par Al Horford titulaire à l’intérieur, « le jeune sait jouer », Yabusele peut espérer une quarantaine de matchs cette saison et plus si affinités avec Brad Stevens, le coach des Celtics.
Une quarantaine de jours maximum pour Yakuba Ouattara avec la franchise des Brooklyn Nets ! En effet l’arrière a signé un contrat qui le fera voyager entre la D League et la NBA avec 45 jours maximum à Brooklyn. De quoi lui faire faire ses premières minutes dans l’élite américaine mais surtout de briller à l’échelon inférieur en vue de la saison prochaine.
(Sources : www.us-full.com)