Jusqu’aux derniers instants, le 52e Superbowl a tenu toutes ses promesses avec une rencontre très disputée qui a vu les Philadelphia Eagles disposer de justesse des tenants du titre : les Patriots de Tom Brady (41-33). Ce résultat ne constitue pas une grande surprise au final, car les pensionnaires de Pennsylvanie ont été convaincants et réguliers tout au long de la saison. A Minneapolis, ils n’ont rien volé à personne !
Nul besoin d’être devin pour savoir que les New England Patriots allaient ramer pour décrocher un second trophée du Superbowl consécutif. En face d’eux, les Philadelphia Eagles sortaient d’une saison exceptionnelle, et leur victoire ne doit à personne si ce n’est à eux-mêmes, qui ont su se redynamiser collectivement après une non-qualification en playoffs la saison dernière. Un échec qui a laissé des traces, mais qui n’a pas brisé les rêves de ces revanchards. Cette finale pleine de suspense, ils sont allés la chercher en inscrivant un ultime touchdown par l’intermédiaire de Zack Ertz dans les dernières minutes du dernier quart-temps, tout un symbole contre les Patriots, grand coutumier du fait lors de leurs précédents succès (5 Superbowl remportés avec un écart médian de 3,5 points).

Nick Foles l’innatendu MVP du 52e Superbowl
L’armée des Eagles n’a cessé de pilonner en phase offensive. L’impact de LeGarette Blount et de Jay Ajayi tout d’abord, puis les réceptions entre les lignes du rookie Corey Clement et de Nelson Agholor, font bien évidemment partie des clés de la rencontre. Il ne fallait rien lâcher, y croire jusqu’au bout.
“Nous ne voulions jamais lever le pied de la pédale et nous avons montré qui sont les Eagles. Nous sommes la meilleure équipe du monde.” Jay Ajayi
Les adversaires de Philadelphie en ont bavé défensivement, probablement plus que ce qu’ils avaient prévu au départ. Les Eagles rêvaient secrètement de ce titre, leur statut d’outsider leur convenait à merveille, offrant une belle profondeur de champ aux audacieux bookmakers pour parier contre les Patriots. Certes ils ont failli tout perdre à quelques minutes du terme, ils ont finalement été récompensés par une abnégation sans faille, sous les yeux de Patriots impuissants. Un scénario assez inédit en réalité.
Les chiffres ont parlé
Il suffisait de s’appuyer sur les chiffres du 21e siècle, qui détenaient la vérité sur le sort de la rencontre. A chaque fois qu’un quarterback disputant la finale, est élu MVP (meilleur joueur de la saison régulière) avant le grand match, son équipe s’est toujours inclinée. Au moment de recevoir sa distinction individuelle, Tom Brady (star des Patriots) ne pouvait pas ignorer ce paramètre, il a forcément dû y repenser pendant le match, surtout au moment où les Eagles ont repris l’avantage au score tandis que la fin du match approchait à grands pas.

Pas de 6e trophée collectif pour Tom Brady !
” C’est nul de perdre. Tu fais de ton mieux, parfois tu gagnes, parfois tu perds. Mais perdre, ça fait mal !” Tom Brady
Finalement, c’est son alter-ego quasi inconnu du grand public, Nick Foles qui a obtenu le trophée de joueur du match, concentré comme jamais, lui qui n’était pas destiné à tant de lauriers, car habituellement il n’est que la doublure du quarterback Carson Wentz, absent sur blessure.
L’autre élément de réponse chiffré qui pouvait susciter de la curiosité, concernait le scoring. En effet, chaque fois que les Patriots ont disputé un Superbowl, il n’avaient jamais inscrit le moindre point lors du premier quart-temps. Menés 9-3 après les quinze premières minutes de jeu, ils n’attaquaient pas cette huitième finale, par le bon bout, statistiquement parlant. Tout ceci reste anecdotique, c’est vrai, toutefois c’est bel et bien l’ “underdog” (le non-favori) qui obtient le tout premier Graal de son histoire, au terme de cette 52e édition exceptionnelle. Un cru qui fut parfumé à la mi-temps par le show d’un Justin Timberlake survolté, auteur d’une prestation remarquable, tant par sa sobriété que par son efficacité. Sur les terres du regretté “Kid” de Minneapolis : Prince, ce dernier n’a pas manqué de lui rendre un bel hommage. Ils savent y faire outre-Atlantique, y a rien à dire !
(Sources : www.us-full.com / www.nfl.com)