La vie réserve toujours des surprises à l’image de cette rencontre entre passionnés qui aurait pu, de par sa proximité, s’effectuer bien plus tôt. UsFull.com s’est penché sur le travail audiovisuel d’un artiste plein de talent : Victor Charrier, un vidéaste aventurier, déterminé à se faire plaisir. Un grand merci à la photographe culinaire Emilie Gentils (The Food Eye), pour avoir rendu cette connexion possible.
Dans un cadre chill/boisson fraîche/terrasse toulousaine, j’ai convié Victor Charrier à aborder “Planche”, son tout dernier concept de web-série qui met en avant le street art, tout en restant focus sur une dimension sociale et locale. Forcément on a causé COVID 19, parce qu’il a fallu se trouver des alternatives, en tant qu’hyperactifs que nous sommes. On a appris des choses l’un sur l’autre, notamment sur une vénération commune qui concerne l’ancien meneur de jeu des Philadelphia Sixers (mais pas que) Allen Iverson, alias “The Answer”.
Suivez-nous…
Avant Planche, le bois brut
Passionné par les arts et le sport depuis tout jeune, Victor n’a rien laissé au hasard concernant la construction de sa carrière. Inspiré par ce poster du trio des Chicago Bulls (Rodman/Pippen/Jordan) qui ornait sa chambre d’enfant, il s’est rapidement intéressé au basket tout en intégrant progressivement ces codes facilement déchiffrables, mis à disposition par une ligue NBA qui sait y faire en terme d’attractivité : « J’ai aimé ce sport, notamment pour ce qu’il représente en terme d’ambiance et de culture urbaine. Plus jeune, je m’identifiais à Allen Iverson, un joueur qui a bouleversé l’aura des playgrounds à l’époque. Je fais partie de la génération And 1, la mode était au jersey hyper large et aux tresses façon Iverson. Ce joueur n’a pas mis longtemps pour se confronter aux meilleurs joueurs de la ligue. Dans sa tête, il était déjà conditionné pour être au top.»
Victor lui, s’est fait drafter par l’école Beaux-Arts de Toulouse après une licence d’anglais. Sensible à la culture street (il adore également le skate board), il a beaucoup observé ce nouvel environnement, sans se mettre de grosse pression. A la suite d’un programme Erasmus à Berlin, capitale en vogue à plusieurs niveaux, il a progressivement trouvé sa voie et ainsi, commencé à réfléchir à un potentiel projet, qui serait dans l’absolu une synthèse de cet univers où ceux qui ont des appuis solides peuvent s’amuser à défier les lois de la gravité sans la moindre limite. Si je vous dis que le jeune artiste apprécie des joueurs du style Luka Dončić, qu’il salue l’audace d’un Trae Young, vous vous douterez bien qu’aucune limite n’a vraiment été programmée dans son approche artistique.

Playground @ nYc (Victor Charrier)
Motivation décuplée post-confinement
Avant de matérialiser “Planche” en image, Victor a constitué son équipe avec le soin de trouver l’alchimie parfaite entre protagonistes. Instigateur de la dynamique section associative basket des Beaux-Arts avec Elea, Camille et ses deux frères Félix et Lucas (qui l’aident également sur Planche), il a souhaité impliquer trois personnes qui ne sont pas anodines à cet univers, ses amis avant tout : “Guillaume s’occupe de l’habillage et du graphisme, Mehdi se charge de la musique entre autres, Léo quant à lui, gère nos stratégies de communication et de marketing. On est parti dans ce délire, tout en sachant que ça serait à nos frais. J’ai dû faire un emprunt pour le matos vidéo, le reste n’est autre que du système D.”
Dans l’épisode 1 de Planche sorti au printemps dernier, son équipe s’est focalisée sur le travail du photographe Kevin Couliau à New York City, surfant sur cette double culture entre l’art et le basket-ball. “Lors de ma seconde année en design, j’avais choisi de mettre en avant les playgrounds et les city-stades des villes que je visitais. Cette rencontre avec Kevin représentait une suite logique par rapport à ce que j’avais entrepris auparavant. Je rêvais déjà de le rencontrer bien avant ça.” poursuit Victor, avant d’embrayer sur la thématique de l’épisode 2, qui concerne la ville de Berlin. Il est allé cette fois, à la rencontre de deux locaux qui s’illustrent dans la conception de skate-park. Pendant la pause dite “covidienne”, d’autres idées ont germé dans l’esprit de la team “Planche”, notamment celle sur l’envie d’accélérer le processus et de le diffuser de manière indépendante.
Comme tout bon fan qui se respecte, Victor attend avec impatience le retour de la saison de basket américain qui reprendra probablement fin juillet (sauf raison exceptionnelle) : “Surtout que c’était passionnant ce qui était en train de se passer. Beaucoup d’interrogations et un suspense énorme (…) Adam Silver (l’actuel président de la NBA) a bien compris qu’il ne fallait pas prendre de décisions trop hâtives suite au COVID. La saison ira à son terme, c’est une bonne chose. Il n’y aura pas d’un champion au rabais.” A juste titre, le prochain opus de Planche sera consacré au fameux playground du quartier Pigalle à Paris. Passion quand tu nous tiens …
D’ici là, on peut déjà retrouver les deux premiers épisodes de Planche sur le net.

Victor Charrier (par Lucas Charrier)
(Sources : www.us-full.com / Crédits Photos : Victor & Luca Charrier)